
Parmi le peu de R5 Turbo construites de série, dans le milieu, on connait bien les fameuses 8221 dont il n’y a eu que 200 exemplaires afin d’homologuer des spécificités en Groupe B. Pas facilement identifiables mais reconnaissables à quelques détails, nous avons eu le privilège d’en croiser une.
Texte Thibaut Amant, photos Vincent Lyky
Dès la présentation de son prototype, la R5 Turbo a conquis les cœurs de ceux qui ont eu le malheur de poser leur regard sur elle. Une auto, un engin, une bête même, chacun a eu alors le loisir d’interpréter ce projet un peu fou à sa manière, avec ses mots. Dans une époque où les autos sportives se contentaient d’être « nerveuses » lorsqu’elles étaient populaires, puissantes seulement lorsqu’elles étaient hors de prix, la R5 Turbo est venue chambouler les codes. En premier lieux ceux du design ! Attention, si on permettait des commentaires déplacés sur sa ligne à l’époque, plus question de le faire à présent. On ne touche pas au mythe… Nous sommes ici face à une Turbo 2, son habitacle beaucoup plus sobre que celui de la « T1 » nous évite d’avoir à nous prononcer sur son tableau de bord et son volant, qui soulèvent un éternel débat. D’autant que ce qui nous intéresse ici est bien loin de ces considérations esthétiques…
L’anonyme 8221
Suite au lancement réussi de la R5 en 1972, l’idée d’en décliner une sportive dynamique naît rapidement dans les têtes pensantes de Renault qui prévoient dès lors l’utilisation d’un turbocompresseur très en vogue à ce moment-là...